mercredi 18 avril 2007

Un peu d'espoir !

Si vous lisez mon précédent article sur la Viennoise (4 avril 2007) je terminais par une petite anecdote sur un tournoi par correspondance.




Après ce tournoi qui ne m’avait rien apporté sur le plan théorique, j’étais dépité.
Fin de la Viennoise ? Il faut chercher ailleurs ? Tout en continuant à manger des viennoiseries (ah ! elle est facile celle là !) ?

J’ai alors cherché dans ma base toutes les parties jouées sur 1.e4 e5 2.Cc3 Cf6 3.Fc4 Cxe4 4.Dh5 Cd6 5.Fb3 Fe7 pour voir si quelqu’un avait eu une idée lumineuse.
Et c’est alors que j’ai trouvé deux parties jouées par un certain Joseph Blake au début du 20ème siècle. Ce joueur avait joué d’une façon très originale l’ouverture, et j’ai donc décidé de fouiller un peu plus, et l’espoir revint !
En annexe je donne une des parties jouées par J.Blake en 1922.
Ainsi il existait un autre chemin que 6.Cf3 à savoir 6.Dxe5.
Mais comme la théorie (disons le recopiage des livres les uns sur les autres) est très avare sur 6.Dxe5 il reste presque tout à inventer.
Par exemple, le livre « The complete Vienna », de M.Tseitlin et I.Glazkov, indique que la variante est inoffensive après l’ordre de coups 6.Dxe5 0-0 7.d4 etc… et de citer des morceaux de parties d’un W.Adams.




Mais à mon avis c’est 7.d4 ?! qui ne convient pas et je vous invite à découvrir la belle déconvenue, avec les blancs, de J.R.Koch face à J.L.Chabanon jouée il y a maintenant presque 15 ans. Selon moi, 7.d4 ne convient pas car après 7….Cc6 8.Df4 b5! (diagramme)les noirs résolvent le problème du cavalier en d6 par la conquête de la case c4 (via la manœuvre Ca5 puis éventuellement Cc4). Avec 7.d4 cette case n’est plus contestable par les blancs (avec d2-d3).

Bref l’ordre de coup le plus exact est,à mon humble avis, le suivant ;
1.e4 e5 2.Cc3 Cf6 3.Fc4 Cxe4 4.Dh5 Cd6 5.Fb3 Fe7 6.Dxe5 0-0 7.Cf3 (diagramme)
Les problèmes des noirs sont :
a) Le cavalier en d6 bloque l’harmonie du développement des noirs.
b) Le petit roque duquel il manque un défenseur naturel (un cavalier en f6) est vulnérable.
Ces deux points entraînent les remarques suivantes pour les blancs :
a) Comme vu auparavant et comme pour toutes les variantes de la Viennoise, si vous gardez votre fou d’attaque de cases blanches (ici en b3) alors vous avez des perspectives d’attaque.
b) Les blancs doivent profiter de la présence du cavalier noir en d6 et éviter de faciliter la tâche des noirs pour s'en débarasser (Cf. ma remarque sur la partie de JL Chabanon).

Les blancs restent souples après 7.Cf3 et vont réagir en fonction du choix des noirs qui sont les suivants ;

1) Les noirs essayent de profiter de l’enfilade Dame / Roi sur la colonne « e » avec 7….Ff6 8.Df4 Te8+ et bien c’est justement ce que cherchent les blancs. Dans cette variante il y a un retour de bâton et les noirs qui pensaient attaquer vont devoir se défendre avec précision.
2) Les noirs essayent d’échanger le fou en b3 via la manœuvre Cc6-a5. Ok, vous n’avez plus d’attaque directe mais les perspectives seront supérieures à ce que nous avons vu dans les articles précédents.
3) Les noirs essayent de se dépêtrer de leur cavalier en d6 via la manœuvre Cd6-e8-f6. Et là encore les blancs ont l’avantage.

Pour les variantes 2 et 3, traditionnellement les blancs doivent gagner du terrain par la poussée du pion "d" via d4-d5 pour empêcher les noirs de se libérer par c6 puis d7-d5.

A de très rares exceptions toutes les parties qui me servent de références sont les miennes.
Testez la variante et envoyez moi vos œuvres (positives ou négatives) !
La prochaine fois moins de blabla, nous entrerons dans le vif du sujet avec des variantes concrètes !


 
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