dimanche 18 mars 2007

Un peu de théorie

Par Jean-Olivier

Suite de mes articles sur la partie Viennoise...
Nous allons commencer par le plus compliqué et le plus interessant dans cette variante. Il s'agit de la prise en e4 par les noirs après les coups 1.e4 e5 2.Cc3 Cf6 3.Fc4 Cxe4 Que doivent maintenant jouer les blancs après le stratagème de la fourchette utilisé par les noirs ? Après des coups comme 4.Cxe4 d5 les noirs ont réalisé la poussée égalisatrice du pion "d" dans les jeux ouverts (1.e4 e5). De même le coup 4.Fxf7+ qui semble séduisant au premier abord ne mène pas à grand chose après 4....Rxf7 5.Cxe4 d5 6.Df3 Rg8 et malgré le désagrèment pour les noirs d'être déroqué, le centre de pions ainsi que la paire de fous seront déterminant et garantissent déjà un avantage aux noirs.
En fin de compte, les blancs doivent jouer le naïf 4.Dh5 qui menace rien de moins que du mat du berger. Après ce coup 4.Dh5 la partie s'annonce très compliquée.
Comme première illustration, je vous laisse découvrir une des premières parties que j'ai jouée avec cette variante.
C'était en 1988, lors du fameux tournoi de parties rapides d'Aubervilliers.
A l'époque mon classement était d'environ 2000 ELO et j'étais opposé pour cette avant dernière ronde au GMI Yacoov Murey (2550 ELO à l'époque).
Un GMI ayant une imagination extraordinaire et auteur de très nombreuses idées dans les ouvertures. Je me souviens qu'il me joua très rapidement 3....Cxe4, puis il prit du temps pour jouer 5....Cc6 (le plus compliqué).
Mais sa mémoire lui fit défaut car il joua le pas très bon 8....Df6 et se retrouva en très mauvaise posture après 18.000. Après avoir fait le grand roque (j'avais joué tous mes coups à tempo) il ne lui restait plus que 5 minutes contre plus de 25 pour moi. Et là, comme il m'arrive assez souvent, je finis par craquer et jouer imprécisions sur imprécisions... Je ne connais plus la fin de cette partie, c'est pour cela qu'elle s'arrête brutalement au 38ème coup. A suivre...
 
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