samedi 21 juillet 2007

Bilan Saint-Mandéen du championnat de Paris

Avec un peu de décalage avec l’actualité, voici donc les résultats et quelques commentaires sur les joueurs de Saint-Mandé qui participèrent au championnat de Paris.
Tous les résultats sont sur le site de la ligue IDF http://www.idf-echecs.com/ avec plein de photos à découvrir.
Tout d’abord, il est à noter que la salle de jeu était très spacieuse. Le seul reproche, que l’on pourrait faire à l’organisation, est le relatif manque de clarté de la salle qui accueillait l’OPEN C (ainsi que l’éloignement de Saint-Mandé…).
Mais de mémoire de joueur d’échecs parisien, il me semble que ce lieu est un des meilleurs que j’ai rencontré pour un championnat de Paris.

Dans l’OPEN FIDE, Antoine Manœuvre, notre champion de France Benjamin en titre, avait eu une carte blanche pour s’y inscrire. En effet son classement ELO de 2101 le prédestinait plutôt à l’OPEN A, mais grâce à une excellente seconde place au grand prix jeune de la ligue IDF il a pu s’inscrire dans l’OPEN FIDE (au même titre que Wojtek Sochaki).
Avec un peu plus de réussite, Antoine aurait pu faire beaucoup mieux que 3 points sur 9, mais ce fut un excellent entraînement en vue des championnats d’Europe et du Monde qui auront lieu après l’été.
Ce résultat est néanmoins conforme à son classement ELO FIDE.

Dans l’OPEN A il ne me semble avoir vu que deux joueurs de Saint-Mandé.
Commençons par Quentin Feuga qui fait 5 points sur 9 avec une performance ELO à 2031 qui est légèrement inférieure à son classement. Quentin est déjà cadet, malheureusement pour l’équipe jeune de Saint-Mandé.
Il fait ainsi partie d’une catégorie d’âge pour laquelle il n’existe plus vraiment de compétition spécifique. Si, disons que cette année la FFE a tenté de mettre en place un championnat de France Cadet par équipe. Il faudra voir dans quelques années si la sauce a pris !
Quentin fut un des principaux contributeurs à la montée de l’équipe d’intercercles jeunes de Saint-Mandé.
Le deuxième joueur de Saint-Mandé dans cet OPEN A était Jules Brunier qui n’est que Benjamin. Il réalise, avec 4,5 sur 9, une performance à 2012 à comparer avec son classement ELO actuel à 1848.
Il manque à Jules la régularité. Pour le moment ses résultats sont un peu en dents de scie et Maria travaille à corriger ce problème. Quand il aura vaincu ses démons son classement montera d’un seul coup.
Dans l’OPEN B se trouvaient deux pupilles ;
Roudolph Grigorian 1685 ELO et Ariel Cohen-Codar 1590 ELO.
Roudolph vient juste d’obtenir son classement FIDE et c’est bien dommage.
En effet, sauf erreur, le classement ELO FFE tient compte de la jeunesse du joueur, ce qui permet aux enfants de monter très rapidement. Cela semble logique, ils apprennent vite et à classement égal un enfant est souvent plus fort qu’un adulte.
Mais avec le classement FIDE tout se nivelle. La formule de calcul est la même pour les adultes et les enfants.
Donc quand je disais quelques lignes plus haut « dommage », oui dommage, car maintenant Roudolph va devoir batailler plus dur pour faire monter son classement. Ainsi avec une performance à 1745 ELO il gagne environ 4 points…
Mais comme pour Jules Brunier, Roudolph est en pleine progression.
En plus méfiez vous si un jour vous croisez son chemin ! Il a un nom Arménien et joue comme il se doit dans le style du grand Pétrossian.
De l’autre côté, Ariel n’a pas encore ce fameux classement international (qui de mon temps commençait à 2200, avait une « réelle » signification et imposait le respect…oui ok ok, encore un commentaire de papy). Le problème récurrent d’Ariel est son excès d’optimisme qui génère des attaques quand et là où il ne faut pas… Bref jusqu’à ce championnat de Paris, Ariel avait la fâcheuse habitude de ne pas roquer très souvent et d’attaquer son adversaire en laissant son propre Roi au centre. Et cela malgré d’incessantes récriminations de notre part !
Et il semble (et j’espère) que le miracle est arrivé lors de ce tournoi; Ariel a pris son temps et ne s’est pas lancé tête baissée à l’attaque.
Cerise sur le gâteau, Ariel a gagné contre une figure des échecs chez les jeunes à Paris ; Roger Louvrier Saint-Mary du club de l’AECE. Comme vous pourrez le constater, cette fois-ci c’est son adversaire qui joua comme Ariel avait l’habitude de le faire auparavant.
Ariel réalise une performance à 1826 et va donc naturellement passer bien devant Roudolph au classement en septembre (car il restera avec son classement Français).


Dans l’OPEN C, il n’y avait pas moins de 4 membres de notre association.
Charles Dumas, poussin sans classement ELO, prend une fantastique 3ème place de cet OPEN. Tout en sachant qu’il avait de sérieuses chances de le gagner tout simplement.
Charles fait donc 7 points sur 9 pour une première participation à un OPEN c’est peu banal.
Voici une partie jouée lors de la 4ème ronde. Charles avait les noirs, vous pourrez estimer vous-même son classement ELO (actuellement estimé à 1009…).

Egalement avec 7 points sur 9 et une très bonne 5ème place, se trouve Jacques Trocmé, qui pourrait être le grand-père de Charles. Il y a deux ans, Jacques avait remporté l’OPEN C du championnat de Paris. En cherchant dans les bulletins du club de Saint-Mandé, vous pourrez trouver une entrevue que j’avais eue à l’époque avec lui suite à cette victoire. C’est ici http://ctourelle.free.fr/i_bulletin.php et c’est dans le bulletin N°19 de septembre 2005.
Plus bas dans le classement, se trouve Celia Duffaud qui ne fait que 4 points sur 9. Celia s’était classée 3ème du championnat de France poussine au Grand-Bornand en avril dernier.
Celia joue actuellement trop vite ses parties et elle passe à côté de nombreuses occasions.
Une explication est peut-être dans le trop grand nombre de tournois de parties rapides qu’elle a enchaîné tout au long de la saison. Ces tournois imposent aux enfants de jouer vite, et il semble que Celia a gardé le même rythme de jeu lors de ce championnat de Paris.
Mais je suis sûr qu’il s’agit d’une mauvaise période passagère. Une troisième place à un championnat de France des jeunes n’est pas du au hasard !
Et enfin, avec 3 points sur 9, se trouve Isabelle Cohen-Codar, la maman d’Ariel.
Elle est une véritable passionnée du jeu d’échecs et elle suit fébrilement les résultats de son fils. Comme beaucoup de parents, elle s’est mise tardivement à la compétition, un peu par la force des choses, pour ne pas s’ennuyer pendant qu’Ariel jouait !
Et comme chaque année depuis trois ou quatre ans, elle participe au championnat de Paris.
A suivre, la suite de la partie Viennoise...
 
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