Dans l'article précédent je faisais référence à ma partie jouée à Besançon lors du dernier championnat de France contre Pauline Guichard (un nom connu des Russes par le roman de Boris Pasternak "Docteur Jivago"). Curieusement le texte de la partie que l'on peut trouver sur Internet est incomplet. Elle s'arrête sur la position du diagramme ci-contre.
Voici donc la suite. 28.Fd6 c4 29.b3 Ce8 30.Fb4 cxb3 31.Fxb3 Fc7 32.h3 Fd6 33.Fa5 Rf8 34.Fd5 Fc7 35.Fb4 Fd6 36.Fa5 Fc7 37.Fb4 Fd6 et partie nulle... Les blancs avaient sans doute l'avantage du fait de la paire de fous. Mais il n'était pas trop tard pour oublier le commentaire de mon premier entraîneur et de suivre la maxime de Bronstein et d'échanger un fou !
Donc au lieu de répéter la position, il fallait jouer 38.Fxd6 Cxd6 39. e5 Ce8 40.Rd2 Cc7 41.Fc6 Re7 42.Re3 Re6 43.Rd4 avec des bonnes chances pratiques de faire craquer la défense des noirs.
Le stress du zeitnot explique pourquoi j'ai eu du mal à prendre la décision de transformer un avantage (la paire de fous) dans un autre (supériorité du fou sur le cavalier).
Même si ma tête comprenait inconsciemment ce qu'il fallait faire, la main continuait mécaniquement de bouger le fou...