Je sors de ma trêve du mois d’août quant à la mise à jour de ce blog, pour pousser un coup de gueule contre l’édition du mercredi 15 août du journal « Le Monde ». En effet, attiré par un titre en première page et en plein championnat de France d’échecs à Aix-les-Bains, je me disais naïvement qu’un journal sérieux comme « Le Monde » parlerai de cette compétition sportive qui attire près d’un millier de personnes chaque année pendant deux semaines.
Bref sur cette première page, je trouvais le titre suivant ; « Russie : le tueur de l’échiquier ».
Bigre, un titre alléchant pour un joueur d’échecs. Mais je me disais quand même qu’il y avait quelque chose qui ne collait pas. En effet, attirer le chaland par un titre racoleur digne de « Détective » me surprenait de la part de ce journal.
Néanmoins, je craquais et achetais ce journal dans le secret espoir d’y voir également un article sur Aix-les-Bains, et je m’installais dans l’agréable parc central d’Aix pour lire l’article en attendant la fin de la partie de Maria.
Et là ce fut la douche froide. Comme d’habitude, quel grand naïf que je suis, le jeu d’échecs intéresse les journaux quand un malade psychotique gravite autour de notre sport. En effet, le sous entendu habituel et le cliché du journaliste à sensation est : peut on jouer aux échecs et être équilibré ?
Une phrase de je ne sais plus qui nous indique « les journaux coupés en morceaux n’intéressent pas les femmes, mais les femmes coupées en morceaux intéressent les journaux ».
C’était un peu le ton de cet article.Le jeu d’échecs une nouvelle fois n’est qu’un prétexte.
Bien sûr, pas un seul mot du championnat de France. Peut-être en parleront t’ils quand untel mettra une mandale en pleine partie à untel. Je vous l’avais bien dit, jouer aux échecs est proche du diagnostic psychiatrique pour le journaliste.
Et pour terminer, la cerise qui fait déborder le vase (à vous de trouver la référence de cette phrase merveilleuse !); Après l’article « il manquait trois cases au tueur en série » (hahaha, trop drôle) le journal nous gratifie d’une entrevue avec un certain Boris Lakounine, auteur de romans policiers le plus populaire en Russie.
Pas de chance pour ce merveilleux article, et après une recherche sur google, j’ai eu confirmation que c’était bien de Boris Akounine (sans « L ») qu’il s’agissait.Boris Akounine et son livre « le gambit turc », pas grand-chose à voir avec les échecs soit dit en passant.
Si le cœur vous en dit, tant qu’ils sont en ligne, vous pouvez aller lire l’article ici http://archives.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-944324,0.html
Et l’entrevue làhttp://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-944325@51-944409,0.html